Un club de hockey dans le bas de laine...

D'après Mme Pauline Marois, la caisse de dépôt et placement devrait investir dans l'achat du club de hockey de la métropole québécoise : Les Canadiens de Montréal. M. Gillett, l'actuel propriétaire majoritaire, a tout simplement demandé à une firme externe de lui conseiller dans les actions à prendre afin de passer à travers la tempête financière.

Donc pour le moment, on ne parle ici que d'une vente potentielle du club de hockey. Mme Marois, une politicienne " proche de peuple", veut tout simplement "surfer" sur la vague d'engouement en recommandant une intervention de la caisse. Je croyais avoir entendu dernièrement était libre de toute consigne politique... qu'elle possédait l'indépendance nécessaire à son fonctionnement.

Pour ma part, je préférerais un prêt bien structuré, bien encadré afin de tirer profit d'une quelconque possibilité de rendement. Un prêt avec des conditions qui assurerais que le club demeurerait à Montréal et qui du même coup permettrait de tirer avantage sous la forme d'intérêt au niveau du prêt jumelé à une ristourne provenant des profits générés par le club.

La caisse de dépôt ne doit pas se porter acquéreur du club, bien sûr pour les émotifs et les romantiques qui rêvent d'être propriétaire par l'entremise du "bas de laine" des québécois pourrait en exciter plus d'un. Cependant, lorsqu'un investisseur procède à un investissement, il doit mettre à l'avant le fait de générer un rendement et mettre de côté ses sentiments. Si celui-ci analyse que les rendements ne seront plus au rendez-vous, il doit être assez cartésien pour s'en débarrasser et procéder à la vente de ses actifs.

Le québécois moyen est fondamentalement trop émotif pour être un bon investisseur... Il s'agit tout simplement de se rappeler le saccage survenu, lors de la victoire d'une partie durant la première ronde éliminatoire l'année dernière, pour s'imaginer les réactions au moment où la caisse déterminera qu'il est temps de vendre sa participation dans le club de hockey...